La chronologie du naufrage du Titanic
"Dieu lui-même ne pourrait pas couler ce
navire." |
"Dire qu'un navire est insubmersible, |
Une étrange prémonition ...
En 1898, l'écrivain américain Morgan Robertson (1861-1915) publie, aux éditions M. G. Mansfield, son roman "Futility" qui sera réédité en 1912, après le naufrage du Titanic, sous le titre "Futility or the wreck of the Titan" ( "Futilité ou le naufrage du Titan" ).
Dans ce roman, un paquebot anglais,
baptisé Titan, heurte un iceberg
et coule lors de sa 4ème traversée, au mois
d'Avril dans l'Atlantique Nord, en n'ayant à son bord que le nombre
strict de canots de sauvetage réglementaires mais insuffisant pour
le nombre de passagers. Ce navire imaginaire, réputé insubmersible,
est presque semblable au Titanic par ses dimensions, sa vitesse,
ses emménagements somptueux ainsi que le nombre de ses passagers
(à la fois riches et pauvres) et celui des victimes ( voir le
tableau récapitulatif des coïncidences ).
L'objet de ce livre était, en quelque sorte, de montrer la
vanité de toute chose ...
Chronologie
Au
début du XIXème siècle, la Grande Bretagne relève le défi
lancé par l'Allemagne, alors à la pointe de la technologie
navale, qui domine le transport d'émigrants à destination des
Etats Unis.
Une rivalité farouche s'exerce alors entre les deux grandes
compagnies britanniques que sont la White Star Line et la Cunard
Line, afin de capturer la plus grande part du marché des
traversées transatlantiques.
La White Star attirait les passagers en insistant sur le luxe de
ses installations tandis que la Cunard mettait l'accent sur la
vitesse de ses navires. Evidemment, les passagers qui pouvaient
payer pour la vitesse s'attendaient également à disposer
d'excellents emménagements.
En 1907,
Joseph Bruce Ismay, Directeur Général de la White Star Line, songe pour
la première fois à la construction de trois grands bâtiments
de taille "Olympic": l'Olympic
qui sera lancé en 1910, le Titanic en
1912 et le Gigantic qui sera lancé en 1914
et rebaptisé Britannic.
Une fois les plans dessinés par les chantiers Harland & Wolff, sous
l'autorité d'Alexander Montgomery Carlisle, Architecte en Chef, et
de Thomas Andrews, Chef du Département Dessin et Architecte
naval, tout le monde approuva la construction
des navires. Celle du Titanic commença le 31 Mars 1909 à Belfast dans la
cale N° 3 des chantiers Harland & Wolff et employa 14000 ouvriers.
La quille du paquebot sera posée le 31 Mars 1911 et le lancement
aura lieu le 31 Mai 1911, sous le regard fasciné de plus de 100 000 personnes.
Quelques spectateurs privilégiés munis de tickets purent observer les opérations depuis
l'enceinte des docks.
Il faudra 22 tonnes de suif, d'huile de vidange, de graisse et de savon
noir afin de lubrifier, sur une épaisseur de 2 cm, la cale sur
laquelle le navire glisse vers l'eau.
Pour le freiner, 6 ancres et 23 masses de chaînes d'acier
pesant chacune 80 tonnes seront nécessaires.
Le Titanic sera immatriculé à Liverpool, son port d'attache.
La date de son voyage inaugural sera fixée au 20 Mars 1912.
Le 20 Septembre 1911, l'Olympic, sous la responsabilité du Commandant Edward J. Smith, 62 ans, est sérieusement endommagé au cours d'un abordage. Le voyage inaugural du Titanic est retardé en raison de l'envoi d'ouvriers pour réparer l'Olympic. Il est ainsi reporté au 10 Avril 1912.
Pendant ce temps, des modifications sont effectuées sur le Titanic: rajout de canots de sauvetage et modifications esthétiques. Le 2 Avril 1912, le Titanic effectue ses premiers essais en mer, tous les équipements sont contrôlés et sont déclarés conformes aux normes du Ministère du Commerce par son expert Francis Carruthers. Vers 20 heures, sous les ordres du Commandant Smith, le Titanic appareille pour une traversée nocturne en direction de Southampton.
Nota: L'équipement final en canots de sauvetage est le suivant (voir le plan des canots ):
16 canots et 4 radeaux pliables répartis en nombre égal entre bâbord et tribord
Les canots ayant un numéro pair ( n° de 2 à 16 ) sont amarrés sur le pont, à bâbord; ceux ayant un numéro impair ( n° de 1 à 15 ) étant à tribord
Les canots n°1 et n°2 ont une capacité unitaire de 40 personnes; les 14 autres, de 65 personnes
2 des radeaux ( A à tribord et B à bâbord ) sont amarrés sur le toit du quartier des officers; les 2 autres ( C à tribord et D à bâbord ) sont retournés et amarrés à plat sur le pont
Les radeaux ont une capacité de 47 personnes chacun, et disposent d'un double fond plat et de bords en toile qui peuvent être remontés jusqu'à 1 mètre de hauteur et fixés pour former l'embarcation
Au total, la capacité est de 1178 personnes
Pour avoir une
description détaillée sur la nature, |
Le Titanic est désormais commandé par Edward J. Smith.
Après avoir rassemblé officiers, équipage et vivres, le
paquebot embarque ses passagers puis, aux ordres du pilote du port
George Bowyer, largue les amarres.
Dans le chenal conduisant à la mer, le Titanic, guidé par 6 remorqueurs
de la Red Funnel Line (Ajax, Albert Edward, Hector, Neptune, Hercules, et
Vulcan), s'engage dans un cercle d'évitage, à l'entrée du dock,
puis est positionné vers l'aval de la rivière Test. Les remorqueurs sont
ensuite largués. Il passe alors à proximité du New York et
de l'Oceanic.
Le violent déplacement d'eau, créé par la masse du Titanic et le
battement de ses hélices, provoque la rupture de 6 aussières sur
le New York qui
chasse en direction du paquebot. Une manoeuvre rapide évite de
justesse l'abordage.
C'est alors le départ pour Cherbourg où 274 passagers embarquent,
transférés de la Gare Maritime par les
transbordeurs Nomadic et Traffic. A
20 heures 10, les ancres sont levées et le Titanic
appareille pour Queenstown (Irlande) qu'il atteint le lendemain,
11 Avril, à 11 heures 30. 120 passagers embarquent, amenés par les
transbordeurs à aubes Ireland et America.
A 13 heures 30, l'ancre est levée pour la dernière fois,
avec l'aide du pilote du port, John Cotter.
Le Titanic, orgueil de l'Angleterre, appareille pour sa première
traversée transatlantique vers New York.
Pour connaître l'histoire
des deux transbordeurs qui ont amené |
Avis de forte banquise reçu du Rappahannock qui a été endommagé en voulant la traverser.
Le Titanic capte un message du Caronia l'avertissant de la présence d'une banquise et d'icebergs.
Le paquebot Hollandais Noordam signale beaucoup de glace à peu près au même endroit que le Caronia.
Avis de présence d'icebergs reçu du Baltic avec "vaste champ de glace". Message remis au Commandant Smith, qui le donnera à Bruce Ismay, lequel le glisse dans sa poche.
Avertissement de la présence d'un grand iceberg, reçu du paquebot allemand Amerika. Message non transmis à la timonerie.
Trois nouveaux messages, faisant état de grands icebergs, sont captés du Californian et adressés à la passerelle. Le Commandant assiste à un dîner. La banquise n'est qu'à 50 milles (95 km).
Le Commandant s'excuse auprès de ses hôtes de devoir quitter la table, il se rend à la chambre de veille où il s'entretient avec le 2ème officier Charles Lightoller des conditions atmosphériques. Puis, il se retire pour la nuit, laissant la consigne de l'alerter s'il survient quoi que ce soit de douteux.
Lightoller rappelle aux vigies d'avoir à surveiller très attentivement, jusqu'au jour, la survenance d'icebergs.
Avis de forte banquise et d'icebergs reçu du Mesaba. Message laissé sans suite. Opérateurs radio occupés à diffuser les messages des passagers. dans le même temps, parvient un sixième message faisant état d'un vaste champ de glace, long de quelques 150 km, droit devant.
La température de la mer tombe à -1°C.
A quelques 10 ou 20 milles au Nord du Titanic, le Californian est pris dans une banquise et en avertit tous les navires dans les parages. Quand le radio du Californian appelle le Titanic, il est interrompu par un brutal : " Dégagez ! Taisez-vous ! vous brouillez mon trafic radio ! Je suis en liaison avec la station de Cape Race ! ". L'opérateur radio du Californian écoute un moment le trafic du Titanic et à 23 heures 30, il éteint son poste.
Le Titanic navigue à 22,5 noeuds
( 41,7 km/h ). Soudain, les veilleurs Frederick Fleet et Reginald Lee aperçoivent droit
devant à moins de 500 mètres, un iceberg émergeant de 25/30 mètres au-dessus de l'eau.
Immédiatement, ils sonnent trois fois la cloche d'alarme et
téléphonent à la timonerie en dessous : " Iceberg droit devant !
". Le 6ème officier Moody accuse réception et
retransmet le message à Murdoch qui, instinctivement
ordonne à l'homme de barre : " A tribord toute !
" ( à l'époque, comme dans la marine à voile, pousser la barre
à tribord fait virer le navire vers bâbord ) et commande à la salle
des machines de stopper et de battre en arrière toute.
Murdoch actionne le levier de fermeture des portes
étanches sous la ligne de flottaison. Le barreur tourne
la roue de gouvernail à toute vitesse. Quelques 37 secondes
plus tard, le navire commençe à dévier de sa route sur
bâbord mais l'iceberg heurte le côté tribord, râcle
le long de la coque et disparaît dans la nuit.
L'impact n'est pas perçu par la plupart des passagers.
Quel est l'iceberg qui est
à l'origine du naufrage ? |
La mer monte à la proue de plus de quatre mètres. Les cinq premiers compartiments étanches commençent à faire eau. La chaufferie n° 6 est inondée sous deux mètres d'eau.
La salle de tri du courrier, 8 mètres au-dessus de la quille est tellement inondée que les sacs flottent au milieu. A la suite des rapports des avaries transmis au Commandant Smith, celui-ci interroge Thomas Andrews sur ses pronostics. Andrews calcule que le navire peut encore se tenir à flot pendant une heure ou une heure et demie tout au plus. Le navire est condamné, le Commandant Smith ordonne de lançer un SOS ( l'un des premiers de l'histoire ). La position estimée du navire est alors 41° 46' Nord et 50° 14' Ouest.
L'itinéraire suivi par le
Titanic
Le court de squash, 10 mètres au-dessus de la quille, est sous l'eau. Ordre est donné de décapeler les canots de sauvetage.
Plusieurs membres de l'équipage du Californian observent les feux d'un bateau. Les tentatives d'entrer en liaison avec lui par le projecteur morse échouent. Des fusées sont aperçues mais elles sont si basses et ne font aucun bruit qu'elles n'ont en rien l'apparence de fusées de détresse et il n'en est tenu aucun compte. La distance entre les deux navires augmente jusqu'à ce qu'ils soient hors de vue l'un de l'autre.
De nombreux navires entendent les SOS du Titanic, y compris son frère jumeau, l'Olympic, qui se trouve à quelques 500 milles (un peu moins de 1000 km) de là. Plusieurs, dont le Mount Temple (à 49 milles, soit 95 km), le Frankfurt (à 153 milles, soit 285 km), le Bisma (à 70 milles, soit 130 km), le Baltic (à 243 milles, soit 450 km), le Virginian (à 170 milles, soit 315 km) et le Carpathia (à 58 milles, soit 107 km) se disposent à accourir à la rescousse.
L'eau envahit les quartiers de l'équipage à 14 mètres au-dessus de la quille, à l'avant du pont E.
Ordre est donné de faire embarquer les femmes et les enfants dans les embarcations. Le Carpathia, après avoir capté le SOS du Titanic, fait immédiatement route vers lui à toute vapeur.
Le premier canot tribord n° 7 est affalé. Il peut contenir 65 passagers mais il n'y en a que 28 à son bord. Le canot n° 4 commençe à charger ses passagers entre 00 heure 30 et 00 heure 45.
Le premier canot de bâbord, le n° 6, est affalé avec seulement 28 personnes, dont Molly Brown et le Major Peuchen. Le canot n° 5 descend. Ismay se fait rabrouer par le 5ème officier Lowe pour s'être mêlé de commander les manoeuvres. 41 personnes y prennent place, il reste 24 sièges libres.
Le canot tribord n° 13 est mis à l'eau avec 32 personnes dont 11 membres d'équipage.
Le canot tribord n° 1 est mis à l'eau avec seulement 12 passagers. Le canot bâbord n° 8 descend avec 28 rescapés ( voir l'histoire du canot n° 8 ).
La mer atteint le nom du Titanic sur l'étrave et le bateau prend de la gîte sur tribord. L'inclinaison des ponts s'accroît. Les canots se remplissent à peu près normalement.
Le canot tribord n° 9 déborde avec 56 recapés.
Le canot bâbord n° 12 est mis à l'eau avec 40 femmes et enfants. 2 matelots en prennent les commandes. Après le naufrage, il s'amarrera avec les canots n° 4, 10 et 14 ainsi qu'au radeau D. Plus tard, ce canot, sous les ordres du 5ème officier Lowe, reviendra sur les lieux pour recueillir les naufragés. Il se retrouvera surchargé, avec 70 passagers dont beaucoup venant du radeau D.
Premiers signes de panique parmi les
passagers restés à bord du navire. Au moment où, sur
bâbord, le canot n° 14 est affalé avec 60 personnes,
dont le 5ème officier Lowe, un groupe de passagers
menace de sauter dedans, alors qu'il est presque complet
et Lowe est contraint de tirer des coups de feu en l'air
pour les tenir à distance.
Les appels au secours du Titanic deviennent déchirants :
" Nous ne tiendrons plus longtemps ! ".
Joseph Bruce Ismay prend place à bord du radeau C.
Le Commandant Smith relève les opérateurs radio Jack Phillips et Harold Bride de leur service.
Phillips envoie son dernier message.
Smith s'adresse à l'équipage : " Chacun pour soi !
", et retourne à la passerelle pour y attendre la
fin. Thomas Andrews est aperçu seul dans le fumoir des
premières classes. La proue du Titanic s'enfonçe,
libérant le radeau B qui était coinçé et qui flotte
maintenant à la renverse. L'orchestre s'arrête de
jouer, de nombreux passagers et marins sautent par dessus
bord.
La cheminée avant tombe, écrasant dans sa chute de
nombreuses personnes qui surnageaient.
Un énorme grondement se fait entendre lorsque, à l'intérieur, tous les objets mobiles s'écrasent dans les fonds de l'avant submergé. Les lumières du navire clignotent une dernière fois et s'éteignent. De nombreux rescapés voient le navire se briser en deux, la partie avant coule.
Après sa séparation d'avec
l'avant, la partie arrière demeure quelques instants à
flots. Elle se remplit lentement d'eau et la poupe se
dresse vers le ciel avant de sombrer.
La température de la mer est de -3°C.
Les canots aperçoivent les fusées tirées par le Carpathia. Alors que sa vitesse de croisière est de 14,5 noeuds, il est venu à la vitesse exceptionnelle de 17,5 noeuds.
Le premier canot n° 2, est repêché par le Carpathia.
Le Californian, prévenu par le Frankfurt se dirige sur les lieux du désastre. Les survivants du radeau A sont recueillis par le canot n° 14 et ceux du radeau B par les canots n° 4 et 12.
Le dernier canot est repêché par le Carpathia. Lightoller est le dernier rescapé à monter à bord. Le Californian se range près du Carpathia et patrouille dans les parages à la recherche d'autres survivants.
Le Carpathia
quitte le théatre du drame et fait route sur New York.
Bruce Ismay télégraphie aux bureaux de la White Star le
naufrage du Titanic.
La carte du
désastre
La séquence du
naufrage établie sur des croquis d'époque
Pour visualiser les différentes phases du naufrage, regardez la séquence animée. |
Le Roi d'Angleterre, George V,
adresse ses condoléances aux familles des victimes par un télégramme
envoyé à Joseph Bruce Ismay, Directeur Général de la White Star Line:
"Sandringham, 18 h 30 - La Reine et moi-même sommes horrifiés par
l'épouvantable catastrophe survenue au Titanic et la
terrible perte en vies humaines.
Nous adressons nos condoléances aux familles
endeuillées et partageons de tout notre coeur leur
immense chagrin. George RI."
Il envoie aussi un message au Président des Etats-Unis Taft pour lui faire part de sa douleur "devant la grande infortune qui frappe deux nations si unies par les liens de l'amitié".
Le Président de la République Française,
Armand Fallières, envoie un télégramme au Roi George V:
"J'ai à coeur d'exprimer personnellement à Votre Majesté la profonde
tristesse avec laquelle j'ai appris l'horrible catastrophe du Titanic
et la prie d'agréer mes plus vives condoléances".
Il adresse un second message au Président Américain
Taft:
"C'est avec une profonde affliction que j'ai appris la terrible catastrophe
du Titanic qui met en deuil tant de familles américaines et j'ai à coeur
de vous adresser mes très sincères condoléances".
Le Président Fallières oubliera malheureusement d'adresser ses condoléances à ses propres compatriotes, en particulier aux familles françaises endeuillées ...
Le Kaiser Guillaume II adresse un message au Roi
George V pour "l'assurer de sa vive sympathie à l'occasion du naufrage
du Titanic".
Dans les jours qui suivirent le
naufrage du Titanic, de nombreux messages de condoléances furent
échangés à travers le monde. La page Condoléances mondiales leur est consacrée. |
Affrété par la
White Star, le Mackay-Bennett
appareille de Halifax à la recherche de cadavres sur les
lieux du sinistre. Suivent le Minia, le
Montmagny et l'Algerine.
Il ne découvrent que 328 corps: 119 sont remis à la mer, 209 sont
ramenés à Halifax.
La page La recherche des victimes décrit comment celle-ci s'effectua. |
A New York, des préparatifs minutieux
sont faits pour accueillir les survivants et minimiser les formalités
administratives. L'accès du public au quai du Carpathia
et aux environs est interdit.
Au soir, le Carpathia, propiété de la Cunard Line,
débarque au quai de la White Star Line les 13 canots du Titanic récupérés, et accoste à 21 heures 30 au quai
n° 54 de la Cunard.
Les survivants, auxquels on a préalablement remis une carte de débarquement portant la mention "Carpathia - ex Titanic", débarquent
sous une pluie battante, les rescapés de 3ème classe vers 23 heures,
en dernier ...
Certains sont accueillis par leur famille. Quelques rescapés de
1ère classe regagnent leurs domicile par train privé. D'autres
sont hébergés dans des hôtels, le temps de retrouver des proches ou de
ragagner l'Angleterre aux frais de la White Star Line.
Si certains retrouveront des conditions de vie normales, d'autres resteront
marqués à jamais ...
Pour connaître l'histoire du
Californian, celle de son Commandant, Stanley Lord, et
voir comment est née la "controverse du Californian", |
La presse et les journalistes ont tenu
un grand rôle dans les événements qui entourèrent le naufrage du Titanic.
|
Les enterrements des 150 victimes ramenées à Halifax et non réclamées par leurs familles, débutent dans les 3 cimetières de la ville. |
Première enquête
sur la catastrophe du Titanic menée par la Commission Sénatoriale
Américaine présidée par le Sénateur
Smith.
Cette Commission demandera, dans son rapport, la
création d'une autre commission d'enquête sur les lois et les
règlements concernant la construction et l'équipement
des navires de haute mer.
Seconde enquête sur
la catastrophe du Titanic menée par le Tribunal Britannique
des Naufrages,
présidé par Lord Mersey.
La Commission d'Enquête conclut: "Que la collision du Titanic avec
l'iceberg était due à la vitesse excessive à laquelle le navire naviguait;
qu'une veille correcte n'était pas assurée; que les embarcations du navire
furent correctement affalées, mais que leur personnel était insuffisant; que
le paquebot Californian, de la compagnie Leyland, aurait
pu atteindre le Titanic s'il avait tenté de le faire;
que la route suivie était raisonnablement sûre en assurant une veille adéquate;
et qu'il n'y avait eu aucune discrimination à l'encontre des passagers de
3ème classe lors du sauvetage."
La Commission porte un blâme sévère à l'encontre du Board of Trade (Ministère
Britannique du Commerce) pour son incapacité à examiner plus tôt la révision de
sa réglementation datant de 1894. Elle disculpe Joseph Bruce Ismay des
allégations de conduite malséante. Bien qu'elle retienne contre le Commandant
Smith la faute de n'avoir pas modifié sa route ou ralenti sa vitesse, elle se
refuse à prononcer un blâme.
La sentence prononcée recommande : " ... Davantage
de compartiments étanches sur les navires de haute mer,
l'installation de canots de sauvetage en nombre suffisant pour prendre toute personne se trouvant à bord, et un
meilleur système de veille ... ".
Ces dispositions ne deviendront obligatoires qu'en 1929 ....
Le 20 Janvier 1914, 16 pays possesseurs de navires transatlantiques instituèrent
une "Patrouille Internationale des Glaces" chargée de repérer les icebergs situés
sur les routes fréquentées par les paquebots de l'Atlantique Nord.
Pour avoir davantage d'informations
sur les enquêtes américaine et britannique, et connaître le détail des 24
recommandations faites par la Commission Mersey |
A Southampton, ville où vivaient
la plupart des membres d'équipage, un mémorial est inauguré à la mémoire des mécaniciens du
Titanic, le jour du 2ème anniversaire du naufrage.
Plus de 100 000 personnes assistent à la cérémonie.
Un an plus tard, un monument plus modeste est dédié
aux stewards.
Dès l'annonce du naufrage,
des fonds de secours aux familles des victimes et aux rescapés
furent créés afin leur apporter une aide immédiate et à plus long terme.
Grâce à ce grand élan de solidarité, certaines personnes reçurent
ainsi une aide 50 ans après la catastrophe.
Pour savoir comment s'organisa l'aide aux familles des victimes et aux rescapés, lisez la page Les fonds de secours. |
Une singulière malédiction ...
Le 13 Avril 1935, un cargo anglais, transportant du charbon
de Newcastle à Halifax, traverse en pleine nuit le lieu du naufrage du Titanic. Un
des veilleurs, William Reeves, est alors saisi d'une angoisse épouvantable. Il hésite
à actionner la cloche. Soudain, à 23 h 40, il ne peut s'empêcher de crier "Obstacle
droit devant !".
Un énorme iceberg jaillit alors de l'obscurité. Le bateau réussit à stopper
à temps, mais se trouve presque immédiatement entouré et bloqué par la banquise.
Après avoir lancé un S.O.S., il ne sera dégagé que par 2 autres navires venus
de Saint-Jean de Terre-Neuve: le Caribou et le brise-glace Imogene.
Le cargo s'appelait le Titanian et l'homme de veille était né le 15 Avril
1912 ...