Le Titanic et la France

 

Des produits, des aménagements, des décors, des marchandises, des animaux, etc.,
symboliques de la France ou d'origine française, se trouvaient à bord du Titanic.
Cette page en dresse une liste non exhaustive.

Pour une étude complète des passagers et membres d'équipage français à bord du Titanic, lire:
LES FRANÇAIS DU TITANIC

 

Dans le Grand Salon de 1ère Classe (pont A)

 

 
Le Grand Salon de 1ère Classe de l'Olympic avec, au centre, la cheminée
sur laquelle on aperçoit la statuette d'Artémis
  L'Artémis de Versailles,
sur la cheminée du Grand Salon de l'Olympic

Sur l'agrandissement de droite, pris sous un angle différent, il semble qu'un second personnage soit situé à l'arrière d'Artémis.
En réalité, ce n'est que le reflet de la statuette dans la glace située derrière elle, sur le manteau de la cheminée.

 


L'Artémis de Versailles
(Musée du Louvre)

 

La statuette d'Artémis fut repérée et photographiée dans le champ des débris de l'épave du Titanic lors des expéditions de 1985 et 1986. Aucune des expéditions qui ont suivi sa découverte n'a déclaré l'avoir revue. Repose-t-elle toujours au fond de l'Atlantique ? Mystère ...

 


La statuette d'Artémis, au fond de l'Atlantique

 

Dans la Salle de Réception de 1ère Classe (pont D)

En face de la descente du Grand Escalier avant et près de la Salle à Manger de 1ère Classe, un vaste panneau était recouvert d'une tapisserie d'Aubusson spécialement tissée pour la White Star Line et représentant une scène des "Chasses du Duc de Guise".

 


La Salle de Réception de 1ère Classe et sa tapisserie murale

 


Reconstitution de la Salle de Réception et de sa tapisserie d'Aubusson

 

Dans le Restaurant à la Carte (pont B)

 


Le Restaurant à la Carte

 

Dans le Café Parisien (pont B)

Les cloisons étaient revêtues d'un treillage à la française avec lierre et plantes grimpantes et la salle restituait le style et l'atmosphère d'un café parisien.

 


Le Café Parisien

 

Dans le Café Véranda et le Jardin des Palmes (pont A)

La décoration était constituée d'un treillage inspiré de l'époque Louis XVI.

 


Le Café Véranda

 

Dans diverses suites de 1ère Classe (ponts A à E)

Le mobilier et la décoration étaient de style Louis XIV, Régence, Louis XV, Louis XVI ou Empire.

 


Suite de style Louis XVI

 

Autres éléments de décoration

Des dorures sur métal avaient été réalisées par l'équipe de M. Isidore Chaussard de Besançon (Doubs).

 

Dans les cuisines (ponts B, D, F)

Une partie de la batterie de cuisine avait été fabriquée par l'entreprise Mauviel située à Villedieu-les-Poêles (Manche) et qui était spécialisée dans les ustensiles de cuisson professionnels réalisés en cuivre battu.
Cette entreprise, fondée en 1830, exerce toujours son activité dans les outils de cuisson professionnels et grand public.

Certaines pièces provenaient aussi du revendeur parisien Dehillerin, spécialiste du matériel de cuisine depuis 1820. Celui-ci est toujours présent à Paris.

 

 

Marmite provenant des cuisines du Titanic
retrouvée au fond de l'Atlantique en 1987

  Atelier de chaudronnerie Mauviel à Villedieu-les-Poêles

 

Dans les chambres froides des cuisines (ponts B, D, F, G)

Des fromages y étaient entreposés, tels que Camembert et Roquefort.

 


La fabrication artisanale du Camembert

 


La fabrication artisanale du Roquefort

 

Dans le cellier des cuisines (pont D)

S'y trouvaient des pots de moutarde baptisée Diaphane et fabriquée par l'entreprise Louit Frères et Cie, située à Bordeaux (Gironde).
L'entreprise Louit Frères n'existe plus aujourd'hui mais la marque de moutarde a été reprise.

 

 

Réclame pour
la moutarde Diaphane
Louit Frères et Cie

  Pots de moutarde Diaphane identiques à la réclame
et retrouvés au fond de l'Atlantique en 1987

 


Atelier de fabrication de moutarde - Louit Frères à Bordeaux

 

Dans l'office des cuisines (pont D)

Un local abritait la vaisselle en porcelaine. On y trouvait notamment un meuble où étaient rangés des plats à oreilles (appelés aussi plats à gratin).
En 1987, une expédition photographia, dans le champ des débris de l'épave, un ensemble de ces plats parfaitement rangés et empilés dont 94 furent prélevés, remontés à la surface puis restaurés.
Le bois du meuble qui les contenait avait disparu au fil du temps mais la porcelaine était restée intacte.

Ces plats en "porcelaine à feu", dont certains portent encore les traces de leur utilisation, sont estampillés "PORCELAINE A FEU - L. L - FOECY - FRANCE" et sont présentés lors d'expositions.
Ils ont été fabriqués par la manufacture de porcelaine Louis Lourioux (du nom de son dirigeant de l'époque, connu comme "céramiste d'art") située à Foëcy (Cher) et spécialisée dans les articles de table et de cuisine.
De nos jours, l'activité de la manufacture de Foëcy a été reprise par le groupe porcelainier Deshoulières mais les plats à oreilles sont fabriqués sur le site de Chauvigny (Vienne).

 

 

Plats à oreilles Louis Lourioux
photographiés au fond de l'Atlantique en 1987

  Plats à oreilles Louis Lourioux
présentés lors d'expositions

 


Estampille des plats à oreilles du Titanic

 

Dans la cave à vins du Restaurant à la Carte et la soute (ponts B, Orlop)

On y trouvait les vins, alcools et eaux minérales français mentionnés sur la carte du restaurant, mais leur disponibilité était sujette à variations:

 

VIN / ALCOOL / EAU CRU / MARQUE
APÉRITIF Vermouth français
CHAMPAGNE Clicquot - G.H. Mumm - Heidsieck - Moët & Chandon - Perrier-Jouët - Pommery - Ruinart
BORDEAUX ROUGE Château Rauzan-Ségla (Margaux) - Château Camponac (Graves)
BORDEAUX BLANC Sauternes
BOURGOGNE ROUGE Volnay
BOURGOGNE BLANC Chablis
BEAUJOLAIS  
COGNAC Hennessy - Martell - Frapin
DIGESTIF Bénédictine - Chartreuse Jaune - Chartreuse Verte - Frapin - Hine
EAU MINÉRALE Perrier - Vichy Célestins

 

 

 

Réclame pour le Champagne Perrier-Jouët
(époque George V)

  Plusieurs bouteilles vues en 1986 dans le champ des débris de l'épave du Titanic
Au premier plan: une bouteille de Champagne

 

Dans le cellier de 3ème classe et la soute (ponts F, Orlop)

Une légende veut que le vin rouge de Thiaucourt, commune de Meurthe-et-Moselle, ait été servi aux passagers de 3ème classe ainsi qu'au personnel.
Ce pinot noir s'exportait en effet en Angleterre et on le servait sur les paquebots de ligne.
Il n'existe cependant aucune preuve qu'il se trouvait bien à bord du Titanic et aucune bouteille de ce cru n'a été découverte sur le site de l'épave.

 

Sur le pont C, à l'arrière

Le mécanisme de direction commandant la rotation du gouvernail (hauteur: 24 mètres, largeur: 4,65 mètres, poids: 101 tonnes) utilisait des engrenages à chevrons fabriqués par les ateliers Citroën à Paris.
A partir de 1905, André Citroën (1878-1935) fabriqua des engrenages à chevrons destinés à l'industrie automobile et la construction navale, grâce à procédé de taille des engrenages à double denture en chevron, avec dents taillées en V, dont il avait acquis le brevet de fabrication.
Il s'agissait de sa première activité industrielle pour laquelle il avait fondé la Société Anonyme des Engrenages Citroën et avait installé ses ateliers au 31 quai de Grenelle, Paris 15ème.
C'est en son souvenir qu'André Citroën utilisa le double chevron comme symbole de sa marque automobile.

 

 

Engrenages Citroën à chevrons
A gauche, roue dentée cylindrique et pignon Citroën
installés sur l'appareil à gouverner de l'Olympic.
A droite, roue dentée conique et pignon Citroën
appartenant au même mécanisme.

  Réclame pour les engrenages Citroën

 

Sur le Livre de musique de l'orchestre

Le Livre de musique comprenait 352 morceaux numérotés que tous les musiciens de l'orchestre connaissaient par coeur. Parmi ces morceaux, ceux écrits par des compositeurs français:

 

COMPOSITEUR MORCEAU ET NUMÉRO
AUBER, Daniel François Esprit (1782-1871) La Muette de Portici (5)
BIZET, Alexandre César Léopold dit Georges (1838-1875) Carmen (58)
BOSC, Auguste Georges (1868-1945) Mondaine (133) - Rêve d'Artiste (134)
CHRISTINÉ, Henri Marius (1867-1941) La Jolie Fille d'Amour (118)
COLIN, Gustave Comédie d'Amour (131)
DELIBES, Clément Philibert Léo (1836-1891) Sylvia (84)
GILLET, Ernest Vital Louis (1856-1940) La Lettre de Manon (138)
GOUNOD, Charles François (1848-1893) Faust (57 et 85)
HÉROLD, Louis Joseph Ferdinand (1791-1833) Zampa (2)
MASSENET, Jules Emile Frédéric (1842-1912) Thaïs (30)
OFFENBACH, Jacques (1819-1880) Les Contes d'Hoffmann (71) - Orphée aux Enfers (35)
POPY, François Joseph dit Francis (1874-1928) Sphinx ? (136)
ROUGET dit DE L'ISLE, Claude Joseph (1760-1836) La Marseillaise (sans numéro)
SAINT-SAËNS, Charles Camille (1835-1921) Samson et Dalila (27)
THOMAS, Charles Louis Ambroise (1811-1896) Mignon (32) - Raymond (12)

 

 

 

Partition de Comédie d'Amour
(Valse - Gustave Colin)

  Partition de Sphinx ?
(Valse - Francis Popy)

 

Dans une cabine de 1ère Classe (pont A)

Parmi les chiens des passagers (lire: Les animaux à bord), se trouvait un chien de race Bouledogue Français, champion de concours, baptisé Gamin de Pycombe et appartenant au passager américain Robert Williams Daniel, banquier âgé de 27 ans.
Bien que né et acheté en Angleterre, ce chien était de père né en France, importé en Angleterre, et champion en Angleterre et aux Etats-Unis.
Le bouledogue voyageait dans la cabine de son maître, située sur le pont A mais qui n'a pu être identifiée précisément.
Robert Williams Daniel, rescapé du naufrage, réclama 750 $ de dédommagement pour la perte de son chien.

 


Robert Williams Daniel et Gamin de Pycombe

 

Près des cuisines de 3ème Classe (pont F)

Des volailles effectuaient la traversée confortablement installées dans des caisses soigneusement étiquetées. Il s'agissait de 2 coqs français primés et de 2 poules que la passagère de 1ère Classe Marie Grice Young, 36 ans, avait achetés à Paris, au Jardin des Plantes, et qu'elle ramenait aux Etats-Unis. Ces coqs et poules bénéficiaient, pour leur nourriture, de la proximité des cuisines, mais ne devaient pas eux-mêmes finir à la ... cocotte ! Leur sort fut malheureusement autre.
Marie Grice Young voyageait en compagnie de son amie Ella White, 55 ans. Tous les jours elle descendait de leur cabine du pont C pour aller voir sa basse-cour sur le pont F et elle récompensait d'une pièce d'or un jeune matelot charpentier qui s'en occupait. Selon Marie Grice Young, les poules pondirent et, selon certains passagers, on entendit les coqs chanter.
Toutes deux rescapées du naufrage, c'est Ella White qui déposa plainte contre la White Star Line et, outre pour ses biens personnels, elle réclama un dédommagement de 207,87 $ pour la perte de "volaille vivante, coqs et poules".

 

Dans la cale (pont Orlop)

 

La Circassienne au Bain
(Copie d'après Merry-Joseph Blondel)

 

 


Renault 1912, type CB Coupé de Ville

 

Le R.M.S. Titanic

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